Récemment, l'Autorité de la Zone Franche de l'Aéroport de Dubaï a signé un accord avec l'Autorité des Valeurs Mobilières et des Marchandises (SCA) pour soutenir la réglementation, l'offre, l'émission, l'inscription et le trading d'actifs cryptographiques dans la zone franche.
Le marché immobilier de Dubaï reste divisé sur les transactions d'achat et de vente via des actifs cryptographiques. Le débat s'est intensifié depuis que Samana Developers a annoncé qu'elle accepterait le Dogecoin comme option de paiement pour son prochain projet résidentiel à Jumeirah Village Circle.
C'est le deuxième mouvement de ce type après que Kiklabb, un service de solutions de licence appartenant au gouvernement de Dubaï, a commencé à accepter les cryptomonnaies en février comme option de paiement pour les licences commerciales et les frais de visa.
Atif Rahman, directeur et partenaire de Danube Properties, a déclaré : « En contraste avec l'attention mondiale que les cryptomonnaies ont attirée, je reste très sceptique car elles sont plus considérées comme des marchandises que comme une monnaie, qui est échangée contre tout achat où elle pourrait être acceptée. Il y a un manque de réglementation et un énorme risque de dévaluation dû aux fluctuations. Il est difficile de comprendre comment cela peut être incorporé dans l'industrie immobilière, surtout quand on parle de biens sous plan. La loi exige que les fonds soient transférés via un compte séquestre, ce qui, à ma connaissance, ne prend pas en charge les cryptomonnaies.»
«De plus, si je vendais des propriétés en échange de cryptomonnaies, je devrais tout de même les convertir en monnaie courante pour payer les entrepreneurs, fournisseurs ou courtiers. Si, durant le laps de temps entre le transfert de propriété et la conversion de la cryptomonnaie en monnaie locale, la valeur de la cryptomonnaie chutait, je subirais un risque énorme de perte, pouvant aller jusqu'à l'annulation d'un projet. Le secteur du développement immobilier est toujours exposé à l'inflation des coûts de construction, et ajouter une variable incertaine avec la cryptomonnaie peut être fatal pour un projet.»
Alors que le secteur immobilier débat des cryptomonnaies, Dubaï a connu des développements révolutionnaires au cours du premier trimestre. En mars, une lettre d'intention a été signée par l'Autorité des Valeurs Mobilières et des Marchandises, permettant aux entreprises traitant des actifs cryptographiques d'accéder à des licences offertes par le Centre des Cryptomonnaies du DMCC ; le Dubai Multi Commodities Centre (DMCC) établira un cadre réglementaire pour les entreprises offrant, émettant, inscrivant et tradant des actifs cryptographiques. Récemment, l'Autorité de la Zone Franche de l'Aéroport de Dubaï a signé un accord avec la SCA pour soutenir la réglementation, l'offre, l'émission, l'inscription et le trading d'actifs cryptographiques au sein de la zone franche.
Farooq Syed, PDG de Springfield Properties, a déclaré : « Je crois que nous devrions envisager la cryptomonnaie comme un moyen de paiement courant sur le marché immobilier, car cela ouvre un nouveau segment d'acheteurs pour nous. Le risque sera supporté par le vendeur de la propriété et s'il est prêt à prendre le risque d'accepter un paiement en cryptomonnaie, alors il devrait y être autorisé. Lors de l'achat de propriétés directement auprès du développeur, le risque incomberait aux développeurs qui souhaitent accepter la cryptomonnaie et mettrait le marché immobilier dynamique de Dubaï sous les radars de ces milliardaires en cryptomonnaies à l'étranger.»
Arshad Khan, PDG de l'Arabian Bourse, a déclaré : « La croissance significative des marchés mondiaux des cryptomonnaies souligne la légitimité de cette classe d'actifs à fonctionner comme réserve de valeur et comme moyen d'échange. Les cryptomonnaies peuvent être utilisées comme moyen de paiement dans l'environnement commercial traditionnel ; cela est principalement dû à la rapidité des transactions et au cycle de règlement plus court, résultant des opérations basées sur la blockchain.»
